ven 21 Fév 2025 - 13:00 -> 17:00
Atelier drag queer en mouvement – COMPLET

Le Bar

Le Local (n°17)

L’ATELIER EST COMPLET, inscription en liste d’attente.

Coco Mellier, artiste comédien et performeur drag multidisciplinaire, et Riv Espaignet, artiste danseur et pédagogue, proposent un atelier tout public, qui s’adresse à toute personne ayant envie d’expérimenter le drag le temps de quelques heures. Tous deux animent depuis 2 ans des ateliers hebdomadaires et ponctuels autour du mouvement et du drag king / queer auprès d’un public adulte, parfois en situation de handicap(s). Riv Espaignet est également formé à la transmission pour des publics adolescents. Quoiqu’il en soit, l’art drag est accessible et ouvert à tous·tes, indépendamment de l’âge, du genre, de la classe ou des capacités physiques et psychiques.

Durée : 4h
Public : Tout public, possibilité de créer des ateliers spécifiques à destination des jeunes (à partir de 14 ans)
Nombre de participant.es : Maximum 12

📩 Inscriptions & questions : ciedufeu@gmail.com 🔥

Ouverture de l’atelier & discussion

L’atelier démarre par une discussion et une rencontre avec le groupe. Quelques jeux “brise-glace” permettent de découvrir les prénoms de chacun·e, de découvrir des points communs et différences entre chaque participant·e·s en favorisant l’aller-vers l’autre. Cette ouverture d’atelier permet notamment de créer un début de dynamique de groupe qui facilitera l’implication de chacun·e dans le déroulement de l’atelier.

Sous forme de discussion participative, mind maps et propositions de définitions, on prend le temps de connaître la définition personnelle de ce qu’est le drag pour chaque personne qui participe, car chaque individu peut déjà avoir une idée, un a priori ou connaître ce qu’est le drag. Chaque définition nourrira la façon d’appréhender le reste de l’atelier.

Qui connaît le drag king / queer ? Qui en a déjà vu ? Qui en a déjà fait ? Quels sont les imaginaires qui nous viennent autour de cette pratique artistique ? Qu’est-ce qui nous touche, nous questionne ?
S’ensuit un résumé historique de cette pratique à travers le monde avec photos et vidéos de performances pour pouvoir illustrer l’imaginaire de chacun·e et poser un contexte à cette pratique.

Transformation

La seconde étape consiste à se transformer, partiellement ou totalement.
Pour cela, du maquillage et différents costumes sont à disposition. C’est un temps nécessaire pour s’échanger des conseils, des techniques, explorer différentes esthétiques. Chacun·e peut vouloir se masculiniser le visage et tendre vers une expression de genre réaliste de la tête aux pieds, ou bien aller vers une plus grande fluidité et faire absolument tout ce qu’on veut.
Il y a une règle en drag, c’est qu’il n’y en a aucune. Tout est possible.
Passer par le maquillage, c’est aussi permettre à chaque personne d’explorer une expression de soi : en suivant les étapes proposées par les intervenant·e·s, chaque personne pourra réfléchir à ce à quoi elle souhaite ressembler, ce à quoi elle ressemble déjà, et comment mettre à profit les particularités du visage afin de façonner une persona unique à chacun·e. Les discussions entre les participant.es peuvent favoriser l’image que l’on perçoit de soi, partager aux autres ce qu’on perçoit d’elleux, et ainsi s’autoriser à fabriquer une toute nouvelle image de soi.
L’utilisation des vêtements sert également à cette transformation : les styles vestimentaires variés peuvent permettre de sortir des vêtements quotidiens, de pouvoir façonner la forme du corps avec des accessoires et de transformer la silhouette.

Expression corporelle

Après s’être habillé.es et maquillé.es, une exploration corporelle permet à chacun·e de commencer à façonner son personnage drag.
Comment ce personnage marche, s’assoit, regarde, s’exprime ? Qu’est-ce qu’il fait lors d’une performance, qu’est-ce qu’il raconte ? A travers une série d’improvisations guidées et d’exercices en mouvement, en solo et en groupe, il s’agit d’incarner petit à petit son personnage drag du jour.
Cette étape ramène radicalement aux façons de bouger qui existent déjà dans le corps, et permet de s’autoriser à bouger plus librement. Les improvisations viennent ouvrir un répertoire de postures, de voix, de façons d’incarner son propre corps. Le but étant d’apporter le plus de liberté corporelle et d’aisance, vers une confiance en sa carrure et le personnage qui se dessine dans son propre corps transformé.

Restitution et clôture de l’atelier

Une restitution de l’atelier prend la forme d’un shooting photo avec les téléphones des participant·e·s et des intervenant·e·s afin de garder une trace de cette traversée.
Chacun·e peut jouer sur les postures, seul.e ou à plusieurs. Pour les personnes qui le souhaitent (décidé en amont), une sortie dans l’espace public peut être envisagée, avec le maquillage et les habits du personnage drag. Simplement pour voir ce que cela fait, avec comme seul enjeu celui de se ressentir et se percevoir ainsi dans l’espace public.
Cette étape permet d’appréhender pleinement cette nouvelle façon de prendre sa place en tant que soi, mais transformé·e. Un soi plus grand ou plus doux, qui joue avec les codes ou souhaite les défaire.

Revenir à la définition que chaque personne aura proposé en début d’atelier permet de voir le chemin traversé et comment chaque personnage de drag est intime. Le but est de créer une manière d’habiter le monde à partir de ses propres envies, ses propres mouvements, dans un cadre qui autorise à le performer par le biais de la transformation.
L’atelier se clôture par un dernier temps d’échange, de collecte des réflexions et ressentis des participant·e·s et des intervenant·e·s.